If you travel here you will feel it all

29 Oct

Il serait peut être temps que j’arrête de parler de moi, au moins l’espace d’un article.

Ce qui est assez fou lorsque l’on est en 3e année à l’étranger en tant que sciencespiste, c’est que c’est la même chose pour tes camarades : nous sommes mille jeunes plus ou moins naïfs à être largué au delà des frontières françaises en même temps, tous unis dans notre mutation du statut de compatriote à celui d’étranger. La moindre visite à son fil d’actualité Facebook propulse dans un tour du monde express et de pixels. De ce fait, mon petit péché mignon de ma troisième année est de me perdre dans la foule de blogs des sciences pistes à l’étranger. Dans ma liste de lecture on retrouve mes amis, bien sûr, mais aussi ces gens que je ne connais que de nom ou que de vue ; « ami facebook », parfois, sans que cela ne veuille dire grand chose. Tous sans exception ont du talent, celui d’écrire et – mieux – de transcrire leur pays d’adoption. Petit tour d’horizon accéléré de ces potes et blogs de voyage et de partage.

C’était un petit matin de ma première année à SciencesPo, où j’ai croisé les grandes lunettes rouges et les ongles fleuris de Clémence. Elle était blonde et souriante, et une seule discussion sur un sujet oh combien sérieux et grave (en l’occurrence, Glee) nous a suffit à devenir copines. A présent Clémence développe une obsession grave mais délicieuse pour la famille royale anglaise et étudie le journalisme à Londres. Son blog lui ressemble : joli et hilarant, comme le prouve son tout dernier article en date. En résumé Clem c’est un peu ma Pippa à moi, avec toutes les choses gentilles que cela peut sous-entendre.

Un autre matin, et toujours en cours de langue, le crayon d’Alice s’est promené sur mon cahier. Un peu d’ennui (scolaire) et d’admiration plus tard, elle est devenue mon amie devant une assiette de falafels. C’est une fille drôle, au caractère affirmé et à la tignasse un peu folle ; mais c’est surtout une artiste de talent dont chaque dessin me laisse vaguement pantoise. Même en 3e année Alice n’est pas trop loin de moi, un peu plus au Nord, du côté du Québec et de sa poutine sur laquelle je me surprend parfois à fantasmer. Sur son blog elle croque la vie et la culture canadienne, dont ce billet qui m’a beaucoup fait rire car tout à fait applicable à mon propre cas étatsuniens. Parfois je fais des efforts pour trouver des défauts à Alice et ses dessins, mais ce n’est pas toujours chose aisée.

J’ai déjà parlé de Pauline, de ses cheveux fous et de sa nouvelle vie à Washington DC. Elle est l’une de mes premières camarades de classe, cette fille un peu timide et adorable qui m’a tout de suite mise à l’aise dans un SciencesPo encore alors mystérieux et effrayant. Un jour Pauline est venue me trouver à mon appartement après un voyage en train assez fatiguant, avec des muffins salés et son sourire. Et là j’ai compris que j’avais sacrément de la chance de l’avoir comme amie. Pauline cuisine, donc, écris et prend de très jolies photos, comme en témoigne ce très joli post. Il n’y a rien qui la résume mieux qu’une tasse de thé fumante et une sucrerie à côté – ces temps ci un cookie de la cafétéria de Gerogetown -.

Thomas est un garçon et n’est même pas sciences piste, ce qui détonne un peu dans ce début de liste. Il en mérite pourtant largement sa place. Thomas est étudiant en informatique à l’EPITECH, et parfois ça lui bouffe un peu sa vie mais certainement pas son extrême gentillesse. Sans y connaître quoi que ce soit en mathématiques, je calcule qu’un coin de cafétéria bruyante + des blagues stupides sur internet + beaucoup de café et de mots échangés = une très jolie amitié. Thomas est maintenant parti en Corée du Sud pour y étudier les jeux vidéos ; et quand il en trouve le temps il écrit sur son blog au nom imprononçable. Dans cet article en particulier il nous parle de rythme scolaire et milieu de l’emploi en Corée du sud, et c’est aussi intéressant qu’effrayant. Comme quoi il existe élèves plus occupés que Thomas.

Puis on arrive à ces gens que je connais mais sans doute pas assez ; ce qui est regrettable, mais sans doute que partie remise. Du côté du Japon – « purée il faut vraiment que j’y aille un jour, hein, quand j’aurais les sous » – on retrouve d’abord Chloé et son panda moqueur. Son blog est très bien fourni en jolies photos et articles détaillés sur la culture japonaise, mais rien ne me plaît plus que de saliver devant ses articles culinaires comme celui ci. De Kyoto à Tokyo on change de première lettre et de personne, avec le blog d’un autre Thomas, lui aussi geek mais sciencespiste cette fois ci. A défaut de vous linker son article sur le Tokyo Game Show (je suis tentée mais également certaine que trois quart d’entre vous n’en aurait pas grand chose à faire, c’est bien dommage), son dernier post sur les jeunes japonais et l’alcool est également très sympa à lire.

Un dernier article et puis s’en va : Olivier fait des chauffeurs de taxi à Beyrouth une lecture fort agréable et instructive.  Je n’ai pas encore lu l’intégralité de son blog mais je m’en vais de ce pas le parcourir. J’espère que vous ferez de même avec tous les liens de mes baroudo-potes.

Une Réponse to “If you travel here you will feel it all”

  1. Mercy 29 octobre 2011 à 14:54 #

    Devant tant de mignonnerie, je ne sais que dire, à part <3 <3 <3 <3 <3 <3

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